Lorsque Jean Georges Stuber fils d’un maître passementier naît le 23 avril 1722 à Strasbourg, rien ne destine cet enfant de santé fragile à la carrière pastorale. Qui aurait pu imaginer alors que ce petit citadin malingre embrasserait de surcroît le métier d’éducateur du peuple, au cœur d’une enclave luthérienne isolée dans la montagne vosgienne, dont la rudesse du climat avait fait fuir plus d’un ministre avant l’avènement de la réforme? Tour à tour praticien, conseiller pédagogique, créateur et gestionnaire d’écoles, concepteur de procédés didactiques en lien avec la théorisation de sa propre pratique et de celle de ses maîtres, cet éducateur hors du commun illustre, par ses écrits et son action quotidienne, un combat poignant de la lumière contre les ténèbres, de la raison contre l’obscurantisme, de la loi contre l’injustice. Jean Georges Stuber fait partie de ces pédagogues oubliés; son œuvre éducative elle-même fut de tout temps le plus souvent méconnue ou caricaturée. Il serait aujourd’hui souhaitable de lui redonner la place qui devrait être la sienne dans l’histoire de la pédagogie moderne, comme auteur de l’un des premiers essais de méthode pour apprendre à lire au plus grand nombre, et comme initiateur de la première bibliothèque de prêt au monde.
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Cette édition numérique a été réalisée à partir d'un support physique, parfois ancien, conservé au sein du dépôt légal de la Bibliothèque nationale de France, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l'exploitation des Livres indisponibles du XXe siècle. Pages de début Présentation Textes Bibliographie Pages de fin
Pestalozzi
- 304 páginas
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Mulhouse apparaît comme un microcosme, révélateur du double échec apparent d'une tentative de métamorphose de l'éducation populaire à partir de l'éducation domestique. De l'alliance d'une cité réformée par ses voisins suisses, à son inclusion dans la République Française, les liens unissant Mulhouse à l'hervetica matrix se tissent patiemment.
Peut-on parler d’une origine et d’un développement spécifiques de structures conçues pour l’éducation des enfants les plus jeunes? La mise en évidence de points de rencontre significatifs entre les piétismes protestants et les démarches pédagogiques des précurseurs de l’éducation préscolaire permet d’étayer la thèse d’une continuité idéologique entre les différents pédagogues concernés. L’idéal piétiste-morave, forgé dans la mouvance d’une tentative originelle de réforme de l’Eglise en Bohême, conduit Jean-Amos Komensky à situer le développement de la petite enfance entre deux la famille et l’école. Les valeurs moraves rencontrent à travers l’humanisme républicain l’espérance d’un nouvel ordre du monde. De remarquables convergences apparaissent et Jean-Frédéric Oberlin définit, avec l’institution des «poêles à tricoter», les contours pédagogiques d’une alliance apparemment contre nature. Les modèles éducatifs préscolaires inspirés par le piétisme-morave évoluent dans le temps pour donner principalement naissance à deux institutions représentatives de chacun des deux termes de l’alternative comé l’école maternelle et le jardin d’enfants.
Réseaux philanthropinistes et pédagogie au 18e siècle
- 270 páginas
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Qui se souvient aujourd’hui encore des éducateurs philanthropinistes et de leurs principes pédagogiques? Certes, les spécialistes feront un probable rapprochement avec la personnalité complexe et controversée de Jean Bernard Basedow et la réforme de l’éducation outre-Rhin au 18e siècle. L’enjeu du présent ouvrage n’est pas seulement de faire mémoire du pédagogue allemand et de ses principaux collaborateurs. Il s’efforce autant de montrer en quoi certaines des idées novatrices des philanthropinistes dépassent largement leur territoire d’origine et traversent les frontières au sein d’un réseau aux dimensions internationales. Ce sont les liens unissant les différents établissements d’éducation philanthropinistes européens, avec en arrière-plan le rôle des sociétés philanthropiques qui assurent la promotion officielle de leurs travaux pédagogiques et les Loges maçonniques qui en assurent la promotion souterraine, que ce parcours initiatique à travers le couloir rhénan s‘emploie à décrire.